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Iris
par Automnale


Ils paraissaient unis comme doigts d’une main, Comme deux vieux amis que la vie a giflés, Se moquant des regards exprimant la pitié, Et semant le bonheur au hasard des chemins. Il était son sextant, ses yeux, son confident, Anticipant d’instinct ses gestes et souhaits, Reposant, émouvant, équipé d’un harnais, Torrent de liberté d’un maître non-voyant. Ils ne se quittaient pas et découvraient le monde, Les roses, les lilas, les frissons sur les blés, Les marchés bigarrés, les matins mordorés, Les sanglots sur les flots, les idées vagabondes. Iris, le labrador, dessinait les obstacles, Précédait son ami, en guide de montagne, Lui offrait, en trophées, passages de cocagne, Triomphe sur la vie, autonomie, spectacle. Mais l’homme suit le vent et le chien son destin, Car les chauffeurs de bus sont parfois aveuglés. A l’instant où Iris esquissa la chaussée, Retentit hallali et hurlèrent les freins. Ils paraissaient unis comme doigts d’une main, Comme deux vieux amis que la vie a giflés, Se moquant des regards exprimant la pitié, Et semant le bonheur au hasard des chemins. Automnale



Poème posté le 11/05/09


 Poète
Automnale



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