C’est aux sonneries des trompettes
Que se ruent les chevaux de bois
Ils confondent les clarinettes
Avec des cornets, des hautbois
C’est au claquement des cymbales
Dans le roulement des tambours
Qu’ils vont décrocher les timbales
Pour en faire des abat-jours
Cliquez mesdames castagnettes
Quand résonne le clavecin
Le trombone joue les vedettes
Et le basson fait le malin
L’accordéon et le piano
Ne feront jamais bon ménage
Et ce n’est pas un vieux saxo
Qui viendra leur tourner la page
C’est au son de la grosse caisse
Que se morfond l’ocarina
Pendant que la guitare laisse
Se reposer l’harmonica
La flute n’est plus traversière
Le cor de chasse a mal aux dents
Et l’harmonium fait sa prière
Quand l’orgue chante aux quatre vents
Les cordes du violoncelle
Pleurent dans les bras du banjo
La mandoline se fait belle
Pour aller danser chez alto
La cornemuse fait la fête
Avec son ami balafon
Le fifre n’en fait qu’à sa tête
Têtu comme un biniou breton
C’est au tintement de la cloche
Que se taisent les violons
Quand la cithare fait bamboche
Avec une armée de clairons