Attente
par Joelkerdraon
J’étais assis.
Je tenais l'animal dans mon crâne,
silencieux.
Pointait un sentiment,
la torsion de mon âme,
peut être,
avec le goût de la nuit passée.
Je regardais l’aube illuminer une fugitive parcelle de bois.
ces couleurs qui naissent,
chaque aube entre deux immensités noires,
me laissaient toujours perplexes.
Ma vie solitaire n'avait pas suffit
pour expliquer cet infini
si court pour nous.
Au loin les bruits du temps fermaient
le monde
et nul voyageait en vérité.
Mes lèvres aspiraient l'air glacé,
un si petit volume d'atmosphère.
là-haut brillaient des lumières,
regards?
Etais-je venu à travers le bleu?
Etais-je entré par une porte d’ombre dans les cieux?
On
ne m'avait jamais rien dit.
Rien
et j'attends toujours la métamorphose.
Poème posté le 21/05/09