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Aube
par Phedre


J'ai embrassé le matin froid sur sa bouche fraîche et sèche, mille piqûres enivrantes habillent ma peau de frissons, et je me sens aussi vivante, dressée debout en pâmoison de sens ouverts à la nature, que l'eau chantante d'un torrent. Je voudrais pouvoir courir nue, les pieds dans l'eau qui coupe et scie, et me couvrir du givre blanc, qui saupoudre de sucre glace, la terre pelée et frileuse, qui dort en songes doucement. Là-bas, l'horizon d'or s'éveille, et m'appelle au chant des départs, de ces voyages en merveilles, dont l'esprit s'entiche et se pare, un manteau de froid entêtant et tenace, m'habille en princesse des glaces, et m'enchante de sensations pures. La vie est là forte et tranquille, je voudrais pouvoir demeurer, comme ce cygne au cou dressé, qui regarde se lever l'éternel, la vie...........



Poème posté le 16/02/08


 Poète
Phedre



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