Campagne d'Egypte
par Carismus
Comme un troupeau poussé de pâture en pâture
Sans but et sans butin, de leurs haltes sans pain
Ni vin mais sabreurs de lame de bédouin
Les hommes gémissaient, pleuraient leur géniture.
Oh ! L’exquise douleur du mirage poivré
Sur le bleu sec du ciel et du sol exorable !
Ah ! Le soleil qui jaillit de la mer de sable !
Boire la mort dans sa malsaine volupté.
Bouillant dans des bottes de cuir, pieds torturés
Des corps sans importance, occis et oubliés,
Touchaient enfin les bords d’oasis verdissantes.
Ils reposaient légers à l’ombre d'un jasmin
Loin du vent rouge épais et des sueurs piquantes,
Parmi les ombres vertes, les fruits, l’eau sans fin.
Poème posté le 23/05/13