A toutes celles qui l’auront aimé…
Mon Dieu, mon Dieu
Je te plains mes Belles !
Le plus beau, le plus intelligent
Le plus sensuel, sensationnel
Qui me fait vibrer, rire et quelquefois pleurer
Ne le cherche plus, il a coulé d’entre tes lèvres
Ne le cherche pas
Il est dans mon lit…
Quoi… De quoi ?
Tu lui avais accordé tes recoins les plus intimes
Et pire encore…
Tu l’avais désiré, aimé, caressé et aussi…
Aussi ?
Aussi approche,
Approche ! Que je t’arrache les yeux, la langue et tes souvenirs…
A moins, je ne suis pas si cruelle,
A moins… Que tu ne le rendes heureux
Ce soir, ce soir encore, ce soir seulement
Je laisse les clefs sur le paillasson.
Et toute la nuit, vous feulerez
À tous ses caprices, à tous ses vices
Il me racontera, je nous ferons
De belles histoires à conter
Pour quand notre héros
Ne lèvera plus le petit doigt
Mes Belles comme je te plains !
Le plus beau, le plus intelligent
Le plus sensuel, sensationnel
Sévit dans mon lit.
Il dort, il jure, il ronfle, il rote, il péte,
Les bras en croix, les cuisses grandes écartées au clair de lune
Mais il est là quand j’ai besoin
Il est là quand je le repousse
Merci !
Merci mes Belles
De me l’avoir si bien préparé,
Préparé à point…
Aurais-je dans ma jeunesse dorée et assassinée
Levé les yeux sur ce p’tit voyou un peu paumé.
A l’époque je n’aurais pas eu l’intelligence,
Le courage de me l’approprier
Comme il aurait dédaigné
Mes bonnes manières
Et mes souliers vernis qui pourtant,
Pourtant auront fréquenté les mêmes ponts de solitude
Que ce gars un peu buté.