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Celine
par Linbleu


Ta main... Je cours le matin pour être la première, Pouvoir te l'installer, cette main Qui te trahit, comme tout ton corps, Ton charmant sourire Qui semble me dire "Chut", c'est bien ainsi, Ne regarde pas autour, L'essentiel est là. Ces voyages dans les rues de paris, Avec ton fauteuil, La barbe à Papa dans le bois, je te donnais la becquée, Et puis, Ce regard amusé des enfants, Toi, grande, en poussette. Le sac de ciment quand je dois te porter, C'est si lourd, Ton bras qui ne suit pas, je le rattrape comme je peux, Je sens la douleur dans le creux de mon dos.. J'ai si peur de te faire mal, je me sens maladroite, c'est quoi cette maladie Qui est venue au bout de toi, Pourquoi? Et puis ce merveilleux éclair, Ce formidable sourire Quand, enfin, je sens Dans tes yeux Cette joie d'être encore un jour, Une heure, Une seconde. partout, je sais que tu regardes... merci à toi.<br><br>

Céline, c'était une collègue, une amie, jeune, vingt sept ans, atteinte de la maladie de Charcot, terrible, fulgurante...<br />
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Il y aura bientôt, dans quelques jours, deux ans que tout s'est arreté.<br />
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Ce site m'a permis ce soir, de pouvoir en parler, merci à vous <br />
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Marie


Poème posté le 01/07/09


 Poète
Linbleu



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