Ces ponts vers les anges
par Zitoun
En voici qui s'envolent sur les cotillons.
Pincés dessus les cols et les noeuds-papillon.
Des discrets puis frivoles, aux bals des cendrillons,
D'autres qui s'affolent d'un baiser vermillon.
Tenus dans la pudeur quand ils gloussent l'amour.
Servis tout en lueur au clin d'oeil de l'humour.
Francs et forts de bonheur, éclatés au grand jour,
Et des jaunes d'aigreur, des crispés, un peu lourds.
Certains sont cristallins, frais comme une fontaîne.
Simplement enfantins, des mouchoirs d'après peines.
Parfois un peu coquins, tirant le fil de laine,
On les trouve mondains au parfum de verveine.
Ils provoquent les miens venant de deux caboches,
Suspendues à mes bras et me fouillant les poches.
Lancés innocemment, leur bonne humeur ricoche,
Joyeuse contagion sur les coeurs les plus proches.
S'il arrive qu'un être, de ces gâcheurs de vie,
De vos éclats de rire, vous enlève l'envie,
Je promets qu'ici bas, d'aucun ne rira plus
Si ce pont vers les anges ne vous est rendu!
Poème posté le 16/07/09
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