Lumière cachée
par Linbleu
A l'ombre des derniers rayons,
Là ou les ombres dessinent des nuages,
La fraicheur tant attendue, nous surprend,
Cette humilité donnée, entourée de tant de pudeur,
Ces couleurs diaphragmes aux mille senteurs,
Parfums délicieux et fourbes,
Réchauffés et alanguis de sensuels vermillons,
Cette beauté si rare et si commune,
Ce nom si désuet et tendre,
Si parfaitement simple et noble,
Dans son pistil ambré et acide,
Dans sa robe magnifique et charnelle,
C'est elle qui se reflète dans son ombre,
Rougeoyante et masquée,
Ce fruit si pur, si noble,
Que l'épice ne peut dépasser.
Le couteau vient dans sa chair,
Pour nous entourer de sa musique gouteuse,
Nous abreuver de nos rêves d'été,
Celle-là nous retient dans ses délices,
Teintés de feuillages ambrés,
Si frêle et doucement craquante,
Dans la jatte à la blancheur immaculée,
Cette reine de l'été nous chavire
Et nous guide dans nos désirs...
Alors, cet écueil sur le bois,
Le coucert attend,
L'huile inonde ce beau fruit,
Le sel, la coriandre se mélangent,
La tomate s'enroule et se livre,
Son parfum se dévoile enfin,
Sobre, envoutant, aigu.
Poème posté le 20/07/09