Je sors dans le froid matin automnal
Un nuage de brume dans la tête
C’est comme un ciel ouvert sur l’infini
Ah ! Cueillir les étoiles oubliées.
Le vent souffle sur les volets,
Sur le corps blanc des grands bouleaux.
Les bruits de la ville s’allument
Chassent la noirceur de la nuit.
Ce jour entre la pierre et l’aube
Caresse de ses rayons obliques
Les frêles courbes vierges
De vos corps creusés de sève.
Dans le bitume de ma nuit verte
J’ouvre à l’aurore ma réticence,
Et ma mémoire mise en conserve
Tourne et retourne en ma poitrine.
Puis-je vous raconter ce bruit
Que fait le vent dans mon ennui
Seul ouvre la porte le crépuscule
Du sang noir séché de mes rêves
Le vent souffle sur les volets
Sur le corps blanc des grands bouleaux
Ce jour entre la pierre et l’aube
Ouvre à l’aurore ma réticence.