Abîme
par Solene
Peut être voyait elle
Depuis longtemps déjà
Plus loin que les voyelles
Cousues à leurs faux pas
Peut être connait elle
Plus qu'un linge de fleurs
Sous la rouille d'une citadelle
Sans visage intérieur
Peut être savait elle
Bien plus que les yeux blancs
Qui parlaient pour elle
Pauvres de doigts fourrageant
Peut être ne laissait elle
Qu'une caresse virtuelle
Une douceur sans appel
Sur un souffle d'ombr'elle
Au si peu de clairvoyance
Croisée sous les errances
Les bouts laids et tendus
Sont des haillons en ruth
Qu'elle ne regarde plus
Au ridicule de la cime
L'inutile dore sa frime
Belle de son seul abîme...
Poème posté le 25/07/09