L’an de 1999 où quelqu’un a tué un oiseau
par Daba
La nuit en Serbie
Epaisse et lourde.
Le silence morbide,
Les cris des hiboux
L’arrachent partout.
Les yeux des corbeaux
Éclairent les tombeaux.
Les villes, les villages
Se cachent devant ces nuages.
Un ange de charité les attaque
«Pourquoi?» ça manque…
Soudain, la sirène crie: le danger vient de l’air !
Un oiseau en fer,
Sans aucun critère,
Jette ses œufs explosifs.
Un acte offensif,
Les villes, les villages
En flamme
Et sans aucun blâme,
Sur une planche,
Une colombe blanche
Pousse son dernier cri
Pour la Serbie.
Poème posté le 11/08/09