Vue sur la cour
par Poljot
Mignon pigeon, pignon sur rue.
Vue sur la cour de nos prisons.
Les salves fusent à l’occasion,
Mais de rondeurs, que des poings nus.
Le déambulatoire vacille
Et le sol vibre sous notre poids.
La terre battue pleine d’argile
Accueille l’empreinte de nos pas.
Seuls les cris traversent les murs.
Des enfants durs jouent à la balle.
On perçoit l’écho d’un murmure.
Ce sont nos chiourmes qui aboient.
Le temps passe. On oublie les jours.
Les nuits se succèdent sans joies.
Vue sur la cour et ses convois.
Les bagnards cassent des cailloux.
texte extrait de "Anthologie (2006-2009)"
Poème posté le 04/09/09