Regards
par Aodren
A leurs yeux, elle n’est qu’une vague légère
Une onde imperceptible échouant sur la coque
A peine un tourbillon que l’on glane au désert
Et qui d’un souffle meurt sous ses airs ventriloques.
A leurs yeux, je ne suis qu’un sourire sans serres
Noyé dans un flot d’ambre d’anciennes époques
A peine un trublion que l’on glace au dessert
Et qui fond sur l’autel d’instantanés ad hoc.
A mes yeux, elle est celle pour qui j’ai pleuré
Quand au fusain usé, j’esquissais quelques traits
Tellement imprécis qu’ils m’ont souvent leurrés
Sur la férocité de ces amours abstraits
Je me nourris d’espoirs aussi fous que demeurent
Au hasard de sa bouche tous ses mots posés
Peut-être qu’à ses yeux, je saurais composer
L’harmonie qui lui manque, au souffle de mon cœur ?
Poème posté le 24/02/14