Néant
par Opale
Corps et âme dans le néant
Ce néant qui engloutit
Toute trace de vie et d'esprit
Perdue, fondue, dans un espace
Un monde qui tue, un monde qui glace
Désintégrée, pulvérisée
Emportée sans pouvoir bouger
Espace noir et pétrifiant
Sans lumière, sans repère
Etre humain nié en dedans
Un meurtre sans une trace de sang
Ne pas savoir et ne pas voir
Etre figée là dans le noir
Les murs se fondent, et se confondent
Je ne fais plus partie du monde
Catapultée, embrigadée
Droguée, vidée, et envoûtée
Poupée qui pleure, poupée a peur
Ne ressent rien et elle en meurt
Plus de limites sur sa peau
Son corps est au degré zéro
Où commence-t-il , où finit-il
Elle est perdue là sur une île
Dans le néant, ce truc de grand
Vide sidéral si effrayant
"Petite mort" qui brûle trop fort
Réduit en cendres l'enfant qui dort.
Poème posté le 05/03/08