Des étincelles jaillissent
Je m’accroche au fil,
Aux ruissellements sur les pierres
Aux fleuves tumultueux
Jusqu’à la croisée de mer et ciel.
Transportée par ce flux
Nue, je m’unie, me retrouve
Et m’ouvre « à la tendre indifférence du monde
De l’éprouver si pareil à moi »
Indifférente à tout hors ce débordement démesuré
Tout en cadences, rythme, suppliques, silence
Elancements, douceur, tendresse, explosions
Voix submergeant l’espace
Et les mots de couler, découler, s’écouler, se fondre
Fusionnelles passions
Miraculeux fil avec toute sa cohorte de dieux, déesses…
Ayant engendré nos maîtres du monde, ces créateurs
Déposant ‘aux pieds de notre éternité’ des siècles d’art
Cadeau suprême à cette vie éternelle ici et maintenant
A ces festins gargantuesques se perpétrant d’âge en âge
Qui s ‘offrent à nous au plus profond de nos entrailles
Et nous emplissent de mil sensations envoûtantes,
Savoureuses, lancinantes, explosives, apaisantes
Tendrement, les yeux ouverts, je m’ouvre
A l’indifférence du monde auquel j’appartiens
En osmose dans ces silences musicaux
Happée par cette lumière aimantée, je m’y glisse
Et consens à cette certitude Oui, le monde est beau
Beethoven Piano Sonata N°. 32 in C Minor, Op. 11. :Arietta- Adagio molto, Allegro<br />
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Merci à Bach, Haendel, Mozart, Beethoven, Schubert, <br />
Camus<br />
A mes amis/amies<br />
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