Le suiveur du soir
par Ghis
Ta jupe froufroutante
fait bouillonner ton corps,
je te suis dilettante
et le vent dit encore!
Sur tes talons aiguilles
claquant sur le trottoir
des odeurs de vanille
viennent pour m'émouvoir.
Tu bouges comme une barque
au rythme de tes reins
en rêve tu m'embarques
vers des lagons lointains.
J'imagine des dunes
sous ta peau d'abricot
et toute ta fortune
dort au creux d'un îlot.
Et je te suis toujours
où vas-tu donc ainsi,
comme l'ombre du jour
avide je te suis.
Dans la nuit de néons
les pavés gris, luisants,
mènent à tes démons
ton corps se chaloupant.
Puis s'avancent vers toi
des hommes sans amour,
tes barrières de soie
s'ouvrent jusqu'au petit jour.
Alors j'ai tout compris
et fait taire mon cœur,
mon voyage entrepris
m'avait rendu voyeur!
Dans une aube embrumée
comme mes sentiments
je me suis enfoncé
avec mal en dedans.
Tu ne sauras jamais
toi, la belle de nuit
qu'un garçon un peu niais
un soir t'avait suivie......
Poème posté le 04/10/09