Paris – Vienne
par Didier Viaud
Un arrachement du SOL
qui vous arrache l’âme, vous la déchire,
vous la broie,
vous la paralyse,
vous l’immobilise,
vous la lacère et ligature,
vous l’empoigne, vous la tord,
vous y plante un corps d’aiguilles qui s’y répandent,
s’y fraient toutes leurs chemins,
s’y meuvent conquérantes,
s’y pourlèchent repues d’une funeste satisfaction.
Un arrachement de l’OCEAN,
ressac d’enfances et la roche creusée de sel marin,
aux déferlement, aux colères,
aux mouvances des origines familières,
lieu de batailles vieilles et incertaines
entre les éléments – le vent – la mer -,
entre toi, entre moi
et un ciel noir qui se donnait
à la fausse innocence pubertaire de désirs forcés
d’inaboutir.
Un arrachement au TEMPS d’imageries lointaines
qui vous libère l’âme, vous l’endort,
vous la berce et la caresse,
vous la dorlote, puis vous l’étrangle…
Arraché, rompu,
le temps me crucifie vers un exil
qui n’est plus volontaire.
<br />
Orly, 22 septembre 1997<br />
<br />
Vienne, 14 octobre 1997
Poème posté le 04/10/09