La demoiselle qui s'achève
Dans le grand lit rose bonbon
Déteint au jour,
S'éteint aux nuits,
En un souffle qui s'amenuise.
Elle songe au jardin qu'elle dorait
De son sourire de naive,
A ces fleurs qu'elle ranimait
De l'eau magique de la fontaine.
Elle pleure la pluie et le beau temps,
Elle pèse vingt année d'embellies
Et trois mois de cruelles souffrances.
Sa main se pose sur le livre,
Sur la médaille d'une vierge
(Peut-on croire quand on décroît ?),
La lumière du soleil qui la nargue
L'éblouit de cent mille regrets.