En ligne de mire
par Aodren
Tout m’oppresse.
Sur tes reins
Je tremble sous ta césure
Au rythme des cadences
Et de nos mille lieux
La lumière ronfle
Sur un chemin docile
Ses rêves ambitieux
Juste encore un peu…
L’horizon déraisonne
En des lignes inattendues
Libérant quelques fragrances
Déposées sur nos cris soufrés.
La gente pudibonde
S’offusque des amants
Si bruts…au fond, si beaux
Osant désarçonner
Leurs jeux parés par tous ces pions damés.
Nos toiles engrangées,
Trônant au sommet de notre lyre
Libèrent leurs opalines
Aux chants versifiés.
Et le mètre ainsi dissous
Imprègne les fibres prisées.
Une perle nacrée
Dans sa chute s’allonge
Humecte mes lèvres avant que ne s’oublient
Les vastes propagandes
Et leurs rideaux de pluie,
Bienheureux épuisés de nos ressources....
Happé par les ressacs,
Je ne semble pressé
Que de ta joue sur ma manche
Nos sèves mélangées,
Soufflent la rumeur
D’une prochaine course.
Poème posté le 11/06/14