Autour des généraux Tullus et Coriolan
Le camp des Volsques s’étendait au nord de Rome,
Si vaste, si nombreux, et de tentes et d’hommes,
Qu’aux Romains l’avenir paraissait accablant.
Tandis que les deux chefs parachevaient leur plan,
Certains d’être vainqueurs, dehors on entend comme
Des voix de femmes et d’enfants… L’une se nomme :
«Volumnia !» On comprend qu’elle implore en tremblant.
A ce nom, Coriolan a redressé la tête :
«Je la connais ! Qu’elle entre et dise sa requête !»
A ses pieds la Romaine alors vient se jeter.
«Mon fils, je t’en supplie, préserve ta patrie !
Ta mère, tes enfants et ta femme t’en prient !»
Or, vaincu, Coriolan épargna sa cité.
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L'historien raconte :<br />
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"En disant ces mots, Volumnia se jeta à ses genoux et, avec elle, sa femme et ses enfants. «Que fais-tu là, ma mère?» s'écrie Marcus (Coriolan), et il la relève et lui pressant fortement la main: «Tu as vaincu, dit-il, et ta victoire est heureuse pour ma patrie, mais funeste pour moi. Je vais me retirer, vaincu par toi seule.»<br />