Passage
par Joelkerdraon
J'écoute derrière les murs le vacarme à l'envers,
le rythme glacé du bleu, ce bleu qui nous emporte
en labyrinthe, mille chemins, cette imposture
où les ombres en feux humides de leurs sourdes cohortes
effleurent dans nos sommeils les vaisseaux et nos ailes.
Et dans le ciel figé, cette eau qu'on ne peut boire,
nos mains levées en coupe cherchent en vain la lumière.
De la fêlure des lèvres, coule en traces un filet
de brume, à peine salé, une invisible terre.
Je voudrais qu'en novembre, si demain m'indiffère
que lentement se pose la neige sur mes paupières.
Poème posté le 22/11/09