Tous les deux nous allions en espérant demain.
Les yeux sur l'horizon d'un avenir serein.
Femme je devenais aux coupes de tes mains
C’est alors que trancha la hache du destin.
Des gens de plein pouvoir désirant une guerre
Ont tués mes dix sept ans, les élans qui espèrent,
Tu as quitté mes bras et traversé la mer.
Dès lors soleil ou nuit les jours se ressemblèrent.
Ton cœur s’est arrêté au grand désert brûlant
Le mien a survécu bien qu’à demi vivant,
Le corps ensoleillé, enténébré dedans
Les yeux cherchant un ciel, les cheveux dans l'étang.
Toujours en clair-obscur courut ma destinée
Des bonheurs fugitifs aux projets avortés,
Je suis mon chemin vers la fin annoncée
De la vie d'une femme à l’âme déchirée
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