La déchirure
par Joelkerdraon
Les sables
laissent nos brutales empreintes,
nos pas dans la lumière,
et nous sommes seuls.
La moindre déchirure danse,
s'amoindrit la vie
sous les armées de sel.
Dehors,
sur le seuil des maisons brûlées,
on attend, on imagine
ces milliers de mondes perdus
avec les couleurs
de nos passés.
On entend aussi
la grande lame de fond
pourtant muette
qui monte dans nos gorges.
Le temps déchiré
abandonne les dernières troupes
dans la pâle obscurité.
Nous aurons rendez vous
ce jour habituel
avec l'ordinaire de la mort.
Poème posté le 02/12/09