Lettres Inachevées
par Gorth
Êtres au milieu de nuls parts, immobiles et inertes
Gisant dans l’espace cernée de chandelles vertes
Lois, portées par un Zarathoustra aux ailes de chairs
Venu sur la Terre pour forcer les portes de l’Enfer
Au plaisir ultime de combler sa propre exhumation
Par les pélasgiques suites effrénées de vaines déjections
Tente encore d’animer la carcasse organique
Au délicieux son de la belle musique
Laisse le cœur s’accorder comme un luth
Suspendu dans le vide qu’on blesse et charcute
A coup de vingt- six traits et courbes archaïques
Où se trouve la foi des peuples helminthiques
PLUS BELLE B L A S P H E M A T I O N
PLUS LAIDE L I Q U E F A C T I O N
QUE L’ODE PORTÉE A LA C R E A T I O N,
LES HORLOGES SALIVENT, LA B I B L E FOND
Le crâne du bouffon qui riait de l’estoc envenimé
Du rêve délivre la métempsycose des œuvres laissées
La voix porte ses lettres par la présomptueuse galerie
Où vit sous les cordes spectrales la sphère qui crie
Les visages des chérubins soutenus par des pommeaux de misère
Leurs anus et leur bouche donnant le jugement délétère
Je n'en comprend pas un traître mot.
Poème posté le 06/12/14