Simple plénitude
par Myosotis
Le temps engloutit tout, sans chercher à répondre
Au souffle qui se perd au néant établi,
Comme un peu d'essentiel sur le bord de l'oubli
Se pose sans raison au risque de s'y fondre.
Et nous allons sans bruit, vers des demains tremblants,
Sans comprendre l'enjeu qui malgré nous se trame,
Dans nos regards déçus par le poids de ce drame
Qui nous laisse perdus et les bras pantelants.
Comment trouver encore un but à notre route,
Quand nous ne savons plus où poser nos douleurs.
Nos manques, nos erreurs, portent tous les malheurs
Et dessinent l'abîme où notre âme s'arc-boute.
Sans en trouver la cause aux jours qui se défont,
Il nous reste bien peu de rayons de lumière
A croiser sur nos cœurs en ultime prière
Pour effacer la peur dans l'œil de ce typhon.
Mais pour guider nos pas, malgré l'incertitude,
Il nous faudra franchir l'hiver du désespoir.
Là, nos destins troublés découvriront un soir,
Dans un tranquille éclat, la simple plénitude.
Poème posté le 30/12/14