Mon silence est le silence du Loup disait-il lorsqu’au profond de la forêt parmi les arbres qui de temps en temps se délestent subitement de tel paquet de neige excédant leurs branches
Jamais surpris l’oreille brusque au moindre bruit il avance humant le ciel les yeux aigus sans que ne crisse sous sa patte aucun cristal poudreux de l’immensité blanche
Vienne l’heure où la lune et les étangs glacés se souviennent du jour quand l’altitude pure instaure au mépris des constellations la fantasmagorie d’aurores boréales
Comme on voit aux voûtes d’avens s’inaugurer dans la clarté de nos lampes frontales ces draperies de nacre ourdies par des millions d’années de patience lustrale
Le Hanteur au poil gris un éclat de soleil tapi au fond de ses prunelles ainsi qu’un souvenir doré d’icône entrevu dans la nuit d’un sanctuaire où tremblotent quelques bougies
Pour imiter le vent convoquer les échos ou sous l’effet de quelque obscur pressentiment que plus jamais ne reviendrait la lumière du jour en strophes éperdues hurle sa nostalgie.