Reliques
par Nostahrj
Longtemps je me suis demandé
D'où t'étais venu ce sursaut
À l'instant où l'on est entré
À l'étage dans mon bureau
Je me rappelle je fermais
À clef la porte en un soupir
Il faisait nuit et tu n'étais
Pas rassurée par mon sourire
Oh, tu n'étais pas la première
À sembler timide en ce lieu
Moi qui pensais que ces manières
Permettaient de masquer au mieux
Une attirance inavouable
À l'encontre de mes quartiers
De ma personne bien aimable
Et de mon langage châtié
Mais je saisis bien maintenant
N'étant pas gourdiflot, voyons
J'interprétais tes sentiments
Maladroitement. Reprenons:
Je sortais de mon vaisselier
Deux jolis verres de cristal
Dans un réflexe familier
Tu as considéré la salle
Tu es devenue aussi pâle
(Déjà) que la neige je crois
Ton souffle est parti en rafales
Après un silence d'effroi
L’affolement dans ton regard
Allant sur mon mur, erratique
Trahissait bien ton cauchemar
Cristallisé par mes reliques
Mes reliques! étranges? nombreuses!
N'étaient pas vraiment à ton goût
"Je vous offre une eau chaleureuse..."
Tu t'es évanouie tout à coup
Assis là je touche ta main
Et elle est froide dans la mienne
Je longe le mur: en chemin
Quelques larmes de joie me viennent
Voilà je fais huit pas à gauche
Et tombe en face de tes yeux
Figé, j'admire mon ébauche
Mon mur s'élève vers les cieux
Celui qui sait, celui qui ne sait pas.
Poème posté le 04/03/15