(Pour le 8 mars, En l'honneur de toutes les poétesses du site)
Le soleil de mon coeur rend ses cordes dorées,
Les anges, très souvent y pendent leurs tuniques,
Clavier improvisé de voiles séraphiques,
Ephèmères archets mus par des mains sacrées.
Et tandis que mon rêve aux corolles nacrées
S'épanouit, se mêle aux célestes cantiques,
Le soleil de mon coeur tend ses cordes dorées,
Clavier improvisé de voiles séraphiques.
Lorsque le temps m'apporte l'écho de la rivière,
L'odeur des magnolias dont j'aime tant les fleurs ,
Les cordes mystérieuses, ô splendides prières,
Parlent de tant d'amour et de si grand bonheur.
C'est l'amour qui ceinture l'onde et le firmament,
Et la rose aux charmilles s'offre au souffle du ciel,
Posée sur la nature comme un doux ornement...
La recevant la femme sera d'autant plus belle.
Laisse mon âme encore aux calices mystiques,
S'enivrer de beauté, d'amour et de musiques,
Sous le scintillement des étoiles cuivrées,
Le soleil de mon coeur tend ses cordes dorées.
Que le soleil est beau quand tout frais il se lève, comme une explosion nous lançant son bonjour !<br />
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Charles Beaudelaire<br />
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PS : l'homme est bien sûr l'avenir de la femme - la belle ne voulant pas rester qu'une moitié.