Le goût des ruines
par Joelkerdraon
Le goût des ruines
en bouche
je t'imagine
seule
dans l'angle de mes yeux
tremblante
sous le fardeau
du géant de papier
tu t'endors
compressée
dans l'attente
d'un éclat.
Nue
sous tes draps de désastre,
pensant
à nos sourires
bus
par la nuit; nos rires
inquiets, démesurés
te bercent.
Ô petite
tu gardes le silence
sur ces amours lointains
tu as saisi ma souffrance
intacte dans la nuit,
ce lourd fardeau,
épouse d'un soir.
Et moi j'écoute,
je parle, je brûle
aussi froid que la lune
car sous ma peau s'éteint
le bleu
trop bleu de la vie.
Epouse d'un soir, tite gueule des rêves...
Poème posté le 11/01/10