L'idéal de l'âme
par Fanch
A quel rêve s’endort l’être qui se désole
Et se meurt d’être nu, incompris et blessé
S’il conserve l’espoir qui, ce soir, le console
D’écouter sur sa fin l’écho de son passé ?
A quels vivants désirs et souvenirs intimes
Viendrait se déliter la peur des solitudes
Et l’angoisse de mort que vieillesse envenime
Pour que l’esprit repose en nouvelle quiétude ?
Est-ce de ressentir le vain des tragédies
Au miroir altéré des plaintes surannées
Dispensées à l’envi au long cours de nos vies
Qui nous rendrait conscient du gâchis des années ?
Serait-ce de savoir, quand notre corps déchoit,
Que nos actes manqués le restent à jamais
Mais qu’il est toujours temps que les âges pourvoient
A l’idéal de l’âme sans qu’il soit contrefait ?
Poème posté le 10/04/15