Ballade pour un fou
par Bandoneon
par Bandoneon
par Bandoneon
Elle est l'éveil d'un sens
L’œuvre d'une carence
La déliquescence d'un amour
Prose dans le cœur du poète
Qui balbutie de pleurs en vers
De sentiments en allégations
Au seuil d'un espoir burlesque
Les larmes des mots encensent
L’inspiration d'une escale chevaleresque
Dans ce jardin nostalgique
À l'orée d'une herse sanctifiée,
L’encre chimérique d'une nuit
Esquisse les marches d'estales
D'une colombine éphémère
A la lueur d'un fanal d'étoiles
Errant dans la nébuleuse d'une toile
L'empreinte d'un regard guide
Le pas hagard d'un baladin romantique
Ce vagabond paré d'une boite à punaises
Pérégrine dans la cimaise de sa mémoire
Épinglant sur des touches d'ivoire
Le prénom de sa rose bien aimée
L'harmonie enrouée de ce chœur affable
S’élève vers la voie pernicieuse d'une aura vestale
De l'étreinte pieuse de ses mains profanes
Il accompagne les gammes d’un karma en détresse
Derrière la porte de cette forteresse
L’abnégation n'est pas richesse
L'éloquence d'une indifférence règne
Laissant place à l'altération de l'égo
La descendante de ce royaume matriarcal
Accule la noblesse de l'état de l'âme
La dissonance immune d'une entrevue séculaire
Assène l'arabesque de cette venue solennelle
Dans le silence monacal d’un glas automnal
Le siège de la mise en demeure est glacial
L’homme et son compagnon d'infortune
Abdique et quitte la scène sans révérence
Au cortège d’une rosée de perles de brume
Un voile d’amertume se tresse sur des rêves d'argent.
Emprisonnant dans les ruines d'un psaume
L’émotion galvaudée d'un dogme d’allégresse
Dans la prison de ses maux,
Condamné aux mots à perpétuité
Un fou se balade de page en page
Usant de la providence d’une souffrance
Du bout de ses doigts reliant,
Dans la lueur d'un écran de lune,
Il s'évade sur un clavier monochrome
Jusqu’à l'aube de la résurrection d'un tome
Au-delà d'une fenêtre virtuelle
À l'horizon d'une rémission de sa peine
L’ode de la poésie paraphe l’émotion
D'un Pierrot devenu grand
Il était des matins noirs
Parés de rêves illusoires
Il est des soirs sans destin
Ou la nuit est un purgatoire
Il y avait dans l'octave mélancolique d'un ré si lyrique
Le bémol d'une ronde
Accroché à la clef d'un soupir
Qui la do ré
Poème posté le 04/05/15