Partance (chant manouche)
par Tanit
toujours migrateur assoiffé de partance
libre et délié comme le vent et l'air
je me distribue dans un espace ouvert
nuage qui va son éternelle errance
poussière jamais ne leste mes sandales
amarres larguées je ne possède rien
je cingle où je veux entre soir et matin
et tout m'appartient la terre et les étoiles
il n'est d'arpenteurs que chez les immobiles
au temps figé qui rétrécit l'horizon
ils couvent leurs biens sans savoir les saisons
leurs jours sont ancrés dans les caques des villes
tandis que vivant assoiffé insatiable
libre je parcours par tous les vents poussés
l'infini du ciel et l'espace innombrable
errant à jamais toujours déraciné
Poème posté le 13/02/10