Terra-former
par Pampelune
La Terre dépérie, année après année
Comme une mère que ses enfants milliards ne respectent plus.
Ils méprisent sa chevelure emmêlée de spectre
Et ses grotesques costumes d’autrefois.
Le poisson a rongé son visage de fleur ;
Une ardeur sauvage à changé son regard.
La lèpre des villes a déchiqueté son corps
Et des rails le maintiennent attaché.
N’est ce pas assez clair encore,
Les (jolis) animaux qui anciennement l’ornaient,
Se sont détachés
D’elle.
Pâles.
Fragiles.
Pardon. Je n’ai plus
Les mains
Ni le courage
Pour te servir.
Je ne peux que faire comme les autres,
Les borgnes, les impies.
Moi, chose d’ici et maintenant.
Mais un jour je reviendrai.
Un jour éternel.
Je serai couchée nue, re-née,
Ainsi
Ton lait de source ne tarira
Jamais complètement.
poème inspiré de Gertrud Kolmar; mon enfant.
Poème posté le 03/06/15