Violence
par Pampelune
Décrire ne serait pas grand-chose…
Assoiffée, ar-souillée de sanglots. La langue au pas sous
La sécheresse de gravats. Le verbe a lamentablement échoué.
Miseria, écoute son vacarme, je crève. Suppliciée au ventre translucide,
Je confère joyeusement à mes vocables le pli du suicide.
Ecoute le tumulte monté des bas-fonds comme un dernier convoi. Dessous
Couchent entres elles les colères folles et adultes mises en rides et écrouées…
Ne pas les perdre…
Enrober leur rage de sang, puis rédiger le silence, le tricoter. Investir sa paillasse percée :
Le noir liquide de la merde. Brun Van Dick, veiné… Quelque chose ne va pas ?
… Il y a empalé sur une épingle, exposé derrière une vitre, mon organe tout aussi troué.
Trinquons. Un verre d’Amniotique avant qu’il refroidisse, ne me regardez pas.
Bouh ! Je suis nue. Rouge. Et tout le monde le voit.
Heures : 0. Minutes : 23
Poème posté le 30/09/15