Junkie
par Mademoiselle
Il y avait cette jeune fille qui …
S'agrippait à la mort
Se soudant à ma peau
Viscéral appel
De sa vie affligée
De ses souffrances fracturées
Son corps, son âme
Elle était seule
Elle relisait sa vie
D'une existence fripée
D'une enfance mortifiée
Elle pleurait
Adulte détraquée
Elle hurlait
Qu'elle était seule
Dans un lit meurtri
Par des amours dollars
Masqués sans visage
Portraits fantômes
Mascarade muette
De mots incognitos
Elle était seule
Elle avait tissé sa vie
D'un fil ténu
Usé, effiloché
Bardée de noeuds
Forée de blessures
Elle était seule
Le coq au matin
Éveillait le jour
Alors qu'elle s'éteignait
Sans tristesse
Sans fioriture
Elle était seule
Sa solitude et son errance
Elle léguait
Au néant, à personne
Son esprit nécrosé
Déjà enfui
Elle était seule
Elle me caressait du regard
Moi, la mort, son amie
Invitée particulière
Au festin de sa fin.
Poème posté le 17/04/10