Equinoxe
par Tanit
Le romarin dans mon jardin n’attire pas le rossignol
La capucine y a fleuri mais sans remplir la huche à pain
Abandonnée, la marjolaine a vu partir ses compagnons
Et ont flétri les rosiers blancs depuis le décès de maman
Mon chat s’en fout lorsque la pluie me pousse à faire des gâteaux
Et le grand Lustucru jamais n’a fait s’endormir mes enfants
Pour voyager n’a pas suffi la fleur piquée à mon chapeau
Des Ganelon ont rendu vains les cris d’appel des olifants
Mais tout cela n’empêche pas les fleurs d’exploser au jardin
Tout gouaché des mauves si doux de la glycine et du lilas
Plus loin la pivoine ensanglante un beau rosier incarnadin
Et le chèvrefeuille odorant grimpe à l’assaut des échalas
Dans les arbres c’est le chahut que font les oiseaux revenus
J’oublie alors tous les Malbrough qui ne sont pas rentrés de guerre
Comme à Nantes le prisonnier, je m’évade de ma prison
Simplet et Joyeux ont gommé tous les jadis et les naguère
Et je souris à ce ciel bleu qui fait paître ses blancs moutons
Poème posté le 24/04/10