Melo
par Arden
Qui donc en ne lisant que les premiers chapitres
De notre roman-fleuve écoulé à vau l’eau
Soupçonnerait les tours de ce triste mélo
Dont nous fûmes les pitres
Ton sourire fardé d’arlequine trop lasse
Qui se mélange au flou de ce masque banal
De la haine ordinaire épisodique mal
Qui nous ronge et nous casse
C’est vrai que nous voilà bien guéris l’un de l’autre
Nos yeux ne souffrent plus de l’excès de clarté
Que se renvoyaient nos deux cœurs en aparté
La nuit vient et se vautre
Dans ce qui fut le lit des voluptés fragiles
Que c’est triste un amour qui s’en va vers sa fin
On se retrouve nus mourant de froid de faim
Comme deux imbéciles
Poème posté le 10/11/15