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Poésie libre / Astérios, Ver de terre, Flèches
              
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Astérios, Ver de terre, Flèches
par Madykissine


Astérios Le Minotaure vit encore Et tous les humains qu'il dévore, Ainsi que l'orage éclatant, Rappellent aux beaux imprudents Le prix terrible des traîtrises. Pasiphaé ne fut soumise, Hélas, qu'à son illusion, Le taureau blanc des passions. Mais Minos jamais ne pardonne, Lui qui cache, mieux que personne, Ce mystérieux animal, Présent du dieu fondamental, Poséidon, maître des ondes, Pays des énigmes profondes. Le roi de Crète a sur le front La honte et la rage, en un nom, Dans un corps humain dont la tête Est d'un taureau, pauvre homme-bête. Le Minotaure vit encore, Inestimable métaphore, À la mesure du secret Désir, incroyable forfait... Quel homme, du vaillant Thésée N'envie, pour soi, la renommée : Tuer le monstre en sa prison, Pour accomplir le vrai pardon. Chaque femme met son génie Comme Ariane, belle folie, Dans la balance des vertus, Pour un serment, ni moins, ni plus. Au labyrinthe de l'Histoire Un fil dirige la main noire. Le Minotaure s'y endort, Triste victoire de la mort. Vers de terre Responsables mais non coupables. Coupables mais irresponsables. C'est simple et c'est insurmontable. Un geste éclatant croit sauver L'esclave enchaîné au passé. Le vent sait-il la vérité ? Marchant sur l'eau, la jeune mouette Ironise sur la girouette Et le sel pique où le vent fouette. Quatre orientations du cœur Guident l'ardent navigateur Entre l'injuste et l'enchanteur Formant une croix symbolique Avec le pouvoir empirique Et la Liberté famélique. Par sa spirale sur le plat, Le vermisseau, du haut en bas, Dit ce que l'on ne connaît pas Mais l'extérieur est un mirage Auquel on croit, seul dans sa cage. Ailleurs est un autre passage. Flèches A cælo usque ad centrum Il faut dire précisément Ce qu'on croit juste et important. Il faut que, simplement, l'on trace Un trait dans la direction Comme un repère à l'action, Par quelques lignes dans l'espace. Tristesse de la pesanteur Du ciel jusqu'à la profondeur ! Pourtant la flèche verticale, En perçant l'amnios du savoir Invite l'âme à concevoir Le mouvement de la spirale. Il est utile de rêver, Comme nous le disait Voltaire Et nécessaire à la santé Faire ce choix est salutaire. La conscience à nos ruisseaux Se mire quand il fait très beau. Le reste du temps, sa fortune Imite le rayonnement D'un invisible sentiment Qu'on imagine, de la lune. Mais à mieux distinguer, toujours, Le vide et l'espace alentour, L'humanité, dans sa pensée, Croit détenir plus de savoir Qu'elle ne peut en percevoir Dans sa turbulente odyssée. Les lèvres de la Sagesse sont closes, excepté aux oreilles de la Raison. (le Kybalion) MMXIV ©M.KISSINE – Lignes brisées - ISBN 9782919390175

Certes c'est un peu long et pourrait figurer dans le tiroir "forum"...

Poème posté le 15/11/15


 Poète
Madykissine



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