D'il à moi
par Dynamot
D'il à moi
Il se laisse aller
de la bouche à l'humus
et trouve un terrain vague
Assis dans les chiffons du sens
il apprend
que la terre
un jour se passera du ciel
et que les rois mages étaient les fous d'un jeu d'échec
Il
écrit ce que la source a causé
L’allée-venue des marais
les chagrins d'acclimatation
les joies de la naissance
et quelques points finals
Il
apprend que se taire
est le glaive rouillé des innocents
la virgule absente en bout de phrase
un juron qu'il faut inventer
le feu qui n'a pas de braises
Il se laisse aller
de la fange aux cervicales
et se donne aux vagues
à la mousse des forêts
Parqué
dans les cerveaux de glace
à tant aimer
je crois qu'il a chaud
Ses doigts s'enracinent
Il
attend que les bataillons du vide
accélèrent
en évitant le plain chant des âmes
accentuent le temps qu'il faut pour vivre
et ne plus revenir
Il
ose un pas de côté
celui qui mène au clinique
à l'apesanteur
et d'un clic
oscille avec les anges
Il se laisse aller
de la porte à l’Éden
à l'entourage des chiens
fidèle au vain discours des fontaines
au thé qui réchauffe
à la disparition des glaciers
Sa cane
est plantée sur un sommet que je ne connais plus
Le 05 janvier 2015
Poème posté le 05/01/16