Le vent squatte la vague
par Reumond
par Anita
Le vent squatte la vague
Occupe le pli
Et se consacre à l’afflux
Mystère des Majuscules
Et du NOM de DIEU
Dans les replis-saillies de l’eau
La vague squatte le sable,
Use la plage
Gomme le corail
Jusqu’au seuil de l’Infini
Le flux souligne le limon
De ses dédicaces d’eaux
La plage squatte le Terre …
Ainsi va la vie.
Semences à même le fond
Dans la grande jatte des métaphores
Images océanes
Et grandes coupes marines
Le temps squatte l’Espace
D’une seconde comme étincelle
Reflux-replis, saillies salées,
La mer râpe le passé
Pour zapper l’avenir
Retraité
Le Bernard l’Hermite
S’abrite de temps
Comme les eaux en bouteilles
Le contenu squatte le contenant
Plongées
Pliures d’eaux comme saignées
Squattage sans âge de l’Esprit
Qui planait sur les OS
Blancs et desséchés
D’Adam
Rien établie ses quartiers
De tout
Demeures hantée
De façon illégale
Épave gorgée d’écume
Dans l’habitation déserte
Une bande de vagues squatte
Les vielles falaises
Le cormoran habite la roche
Là où réside l’éternité
Squats
Moites à suer la nuit
Squattant la sueur des âges
Le marin rêve de trésors
À l’articulation synoviale
Du Ciel et de la Terre
Allant mallant Polynésie
Les flots roulent leurs bosses d’eaux
À fendre l’âme
Les vers squattent les poèmes
Tout comme un navire fendrait le flot
Poète-plongeur du VERBE
Tentacules à mêmes les mots
A huit clos, les textes squattent
Vingt mille lieux sous la mer
Poème posté le 09/05/08