Réfugié
par Francois Ville
Le RÉFUGIÉ ne poursuit pas un rêve,
Il fuit un cauchemar,
La guerre, la mort, la misère achèvent
Sur place ses espoirs.
Ce n'est pas facile de tout quitter,
Les vivants, les défunts,
Les fragments qui fondent l'identité,
Maison, culture, gagne-pain.
Partir dans l'inconnu ou rien n'est sûr,
La peur comme bagage,
Passeurs, arnaques, dommages, blessures,
Un chemin, des barrages.
Être quelqu'un et devenir personne,
Réduit à un seul mot,
RÉFUGIÉ, statut qui pèse une tonne,
Sésame ou bien couteau.
Le RÉFUGIÉ aspire à son retour,
Pas à rester chez toi,
Il attend la paix, la fin des vautours,
Pour reconstruire un toit.
Qui sait ? Tu pourrais chercher un REFUGE,
Ou tes enfants demain,
Ton pays aussi a subi des déluges,
Aujourd'hui, tends la main.
François Ville
Poème posté le 25/02/16