Des-îles-usons
par Ange
DES ÎLES usées
En illusions
Toujours perdues, fragiles, figées, au milieu de…
« Vaisseau Cosmique » à la dérive ou « 18m » au cœur de l’Atlantique :
Chacun est un ILOT où s’accrochent nos espoirs
Un caillou vierge ou usité où l’on s’ancre volontiers
En entier
Avec nos bons et nos mauvais côtés
Avec nos trésors
Nos capitaines corsaires et aussi ceux qu’on n’a pas invités
Avec nos désespoirs usés à force d’être idiopathiques
Pourtant dressés comme des manoirs monolithiques
En vents de travers pour avancer en crabe
A côté des ballets incessants de réalités
Chacun est un REFUGE où se bercent nos rêves, ou l’on soigne nos blessures
Où l’on s’affaire en faisant et défaisant,
Où l’on pense, où l’on aime,
Où les cœurs ballottés attrapent la nausée
Où stagnent en naufragées des attentes éperdues
Où gisent ces cargaisons de pierres
Au fond de nos bagages
Où s’abandonnent paisiblement nos corps fatigués
Caressés par le vent
Et le chant du ressac
UNE AIRE d’où l’on s’évade tout de même
Ne serait-ce que par le truchement de nos bons vieux circuits neuroniques
UN ASILE
Où tout commence et où tout finit
L’UN
Est rond et bleu
Perdu dans l’immensité froide et infinie de l’espace
L’AUTRE
Plus petit qu’un grain de sable
Noyé dans l’immensité du vaste et grand océan
Peu importe la taille de nos ÎLES
Nous sommes et seront toujours seuls
Portés par nos îles-usons
Avalés en désillusions.
By Ange pour le site des poetes.net
Thème : ILE
Août 2010
Sinon, je vogue … je vous écrirais peut-être les nuages, l’horizon, l’infinitude, vous dessinerais le cliquetis des drisses et des écoutes, le vent, les craquements, le bruit de l’eau, vous murmurerais le haut du mat qui tangue sur l’océan bleu du ciel, la tiédeur de l’eau et sa fraicheur quand elle douche la coque et me rince au passage, je vous soufflerais le bonheur d’être rassemblée et non parsemée…
Chaque fois que je vois un goéland je pense à Jonathan
Lorsque de vilains nuages plombent mes pensées j’effleure l’Albatros
Parfois je suis si légère que je me laisse porter et je crois m’envoler, disparaître, j’en oublierais presque de respirer … C’est un peu comme si je ne faisais plus qu’un tout avec le ciel, l’eau, le vent…
Poème posté le 05/08/10