Genèse
par Fanch
Je suis, dans l’infini de nuances éparses,
Le flux de mes désirs, sans fin recomposés
Tels des rêves couvés à l’abri d’une darse,
Au calme reposoir du cours de mes pensées.
Je m’étais égaré à chercher les rivages
Qui avaient, d’évidence, une beauté primale
Mais dont le caractère instinctif et sauvage
Dilue l’esprit prudent que nos âmes exhalent.
Il fallut tant d’années pour marier les contraires
Qui naissent à la fois de raison et d’ivresse,
En ressentir l’effluve enfin complémentaire
Pour lier les passions aux vertus de sagesse.
C’est ainsi que vieillir redevient un voyage
Qui n’est pas seulement au destin mortifère
Mais aussi d’un dessein, projet d’un nouvel âge
Où l’humain construira son juste phalanstère.
Poème posté le 10/03/16