Les grands espaces
par Gkak
Les grands espaces, oui, m’enivrent
Sols des sierras, rochers du Rif
Il faut s’accrocher pour me suivre
Car j’ai le pas alerte et vif
J’aime marcher, marcher sans fin
Pour saisir la rondeur du monde
Ouvrir l’oreille et l’œil afin
De démêler le ciel et l’onde
Et puis monter et puis descendre
Dresser ma tente au débotté
Eteindre un feu, mouiller ses cendres
Et renaître à la vraie beauté
Apprendre à clore les paupières
Pour percevoir la grande fable
Le silence éperdu des pierres
Que le temps broie et mue en sable
Et puis marcher vers la rencontre
De celle qui me comprendra
Dont le cœur viendra battre contre
Mon cœur apaisé, sous un drap.
Poème posté le 06/04/16