Imagine que l'été soit bleu,
ait délaissé le feu ,
que la couleur des maisons
se précipite vers les néons
D'une fête foraine ses manèges;
- t-y trouverai-je ? :
ce serait une nuit brillante,
aux étoiles scintillantes
comme celle de la carte postale
punaisée sur le mur pâle .
Un ange est nécessaire,
pour maintenir en l'air,
de façon éternelle,
le chant du violoncelle ,
les jets d'eau suspendus ,
au-dessus des statues .
Ton regard nacré,
la roche aux secrets,
où il faut être deux,
pour prononcer des vœux.
Nous avons suivi l'endroit du rivage
là où la vague s'essouffle sur la plage,
laissé derrière nous les lumières de la ville,
regardé l'aube se lever derrière l'île :
- un feu d'artifices très lent,
qui prenait tout son temps
pour se déplier dans le jour.
Nous avons célébré l'amour :
Et l'été est devenu bleu :
Il a pris la couleur de tes yeux.
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RC – avr 2016