La mer suspendue
par Pierrot
C’est la marée basse
Les flots cèdent au sable
Une frontière instable
Émergeant d'eaux lasses
Sortant du repos
La plage s'effeuille
Et le ciel d'un œil
Découvre la peau
Cortège d’illusions
Courbes et traits
Signent le portrait
De ses allusions
A l'encre de vain
Le saccage dévoué
Auquel s’est voué
La mer écrivain
Tout n'est que fables
Folie de séparer
L'éphémère marée
Du grain de sable
D’un geste convenu
Les flots se tordent
La plage se borde
D’une vague revenue
Le dessin s’atténue
Meurt sous la plume
Quand sur l'écume
Pleurent les nues
L'océan se saborde
Un temps répandu
Et la mer suspendue
Se noie de cordes
Poème posté le 05/11/10