J'imaginais...
par Fanch
J’imaginais naguère, à l’aurore d’un jour,
Qu’un réveil engourdi aux songes qui affleurent
S’étirait longuement dans leurs nombreux contours
Pour l’enfant qui vivait l’éternel de ses heures.
J’imaginais aussi, à l’entour de vacances,
En quelque fin d’école, un cœur adolescent
S’approchant pour cueillir mon souffle d’innocence
Porté par le désir exhalé d’un printemps.
J’imaginais alors comme serait la vie,
Empreinte de bonheurs à peine esquissés
Mais présents et vivants au seul gré d’une envie
Que mon être insouciant ne saurait délaisser.
J’imaginais ainsi tant de choses humaines
Appelées à m’offrir la douceur d’existence
Qui, las, devinrent tant de réalités vaines
Que l’espérance elle-même en perdit la conscience.
J’imagine à présent que si l’on ne sait vivre
Nulle fin ne sera majestueuse et digne
Et la peur d’une mort qui pourtant nous délivre
Surgira du néant auquel elle nous assigne.
Poème posté le 16/05/16