Décalage harmonique
par Zbounette
Quatre chaises assises en rond
Et quatre artistes qui comptent leurs pieds jusqu'à deux
Ils ne se connaissent qu'entre eux
Un américain violoniste
Et des nuages anthracites
Dans un ciel de perles
Qui accueille des notes volées aux merles
Un grand air celtique
Et une fillette guitariste
Saluée par des poules perdues
Et l'herbe dans les pieds nus
Une idéaliste à grandes boucles
Pour un violon qui redouble
Et les abeilles qui dansent
Ce qu'elles n'ont pas appris en Provence
Au loin, la tempête
Et un pianiste à lunettes
Sans partitions
Il n'y a pas de destin pour l'imaginition
Je tricote en tailleur
Et je me sens voyeur
Une goutte sur mon nez
C'est le temps qui coulait.
Poème posté le 19/12/10