Il pleut ma belle
Dans le ciel de mon lit
Et, en cet instant
Ma mémoire infidèle
Ne se souvient pas
De ton visage ma belle
Des êtres d’éther
En bleu d’espace
Là-haut sur les charpentes des songes
Disent qu’il est comme une fleur
Et tes yeux comme des poissons
Dans les eaux miraculeuses du printemps
Et tes doigts fins comme des fils de sève
Et ta peau douce
Comme les pierres polies de l’horizon
Il pleut ma belle
Je ne me souviens pas de ton visage
Toi qui emmènes sans doute
Tes troupeaux de baisers
Sur d’autres versants